Christian Godard a eu une carrière prolifique, tant de scénariste que de dessinateur. Je vais m’intéresser ici à ses réalisations en tant qu'auteur complet, dessinateur et scénariste, à partir de la fin des années 1950 et tout au long des années 1960.
Il s'agit d'une sorte d'âge d'or de la BD "classique", où les récits évoluent de la pure tradition d'aventures comiques vers celles plus parodiques et sarcastiques avec le point culminant de la participation de Godard pour le magazine Pilote de la grande époque.
C'est à la fin des années 1950 que le trait de Godard s'affirme et acquiert selon moi une maturité qui ira ensuite en s'affirmant et en évoluant. Comme tous les auteurs de cette époque, c'est dans les pages des magazines BD que l'on trouve nombre de personnages, récits, aventures, inédits en albums...
Tim et Anthime.
Entre 1957 et 1958, le trait de Christian Godard s'affirme et prend toute sa dimension avec deux personnages, Tim et Anthime, "deux bons amis", qui connurent plusieurs aventures.
D'abord parues dans le magazine IMA, certaines furent reprises dans le journal Tintin en 1966, où Greg était alors le rédacteur en chef, pour trois titres : Le secret de l'hippocampe, Chauve-qui-peut ! et Poison à foison.
Un seul album a existé aux éditions bédéscope en 1983 reprenant Le secret de l'hippocampe (17,5 pl.) suivi du récit Poison à foison (17,5 pl. également). Un deuxième titre était annoncé, Chauve-qui-peut, mais n'est jamais paru.
Parus à l'origine dans le magazine IMA (l'ami des jeunes), on dénombre 8 récits dont le dernier, commencé dans IMA, se terminera dans L'Intrépide en 1959. Voici la bibliographie de ces deux personnages :
Ci-dessous l'album bédéscope qui reprit deux des récits dans leur version de republication dans le journal de Tintin, les numéros 4 et 6. Un ouvrage qui n'eut pas de suite malgré l'annonce faite en quatrième de couverture...
Il faut noter que pour la version republiée dans le journal de Tintin du récit n°6 Poison à Foison, version reprise dans le seul et unique album de Tim et Anthime, Godard modifie les deux cases de conclusion afin de les rendre plus respectable et convenable.